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14/08/2005

EXPANSION COLONIALE : stabilisation (6)

Au tout début du XXème siècle, le pétrole se mêle aux rapports qui président à l'ordonnance territoriale se mettant en place au Moyen-Orient et parfois au tracement consécutif de frontières internationales, et ceci à la faveur d'évènements essentiels tels que :

- la politique qui préside à la stabilisation des expansionnismes en Asie centrale et dont l'un des piliers est la convention anglo-russe du 31 août 1907, qui étend son champ d'application jusqu'à la Perse;

- l'émergence du Royaume Uni comme puissance dominante dans le golfe Persique, hégémonie consacrée principalement par la convention anglo-ottomane de Londres du 29 juillet 1913, néanmoins jamais ratifiée;

- les projets anglo-franco-russes visant au démembrement des possessions ottomanes d'Asie occidentale et scéllés par un arrangement tripartite sous forme d'échanges de lettres, intervenus entre le 26 avril et le 23 octobre 1916, connu sous la dénomination d'accord Sykes-Picot.

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11/08/2005

EXPANSION COLONIALE : Moyen-Orient (5)

L'empirisme le plus élémentaire guida pendant longtemps le travail des prospecteurs de pétrole. Si la détection de la présence du produit dans son milieu de sédimentation procède aujourd'hui de la mise en oeuvre de méthodes et de moyens d'investigation sophistiqués, et de raisonnements scientifiques de plus en plus fouillés, les prospecteurs ne disposaient à l'origine que d'indices de surface (suintements bitumeux, dégagements de gaz, sables ou calcaires imprégnés de bitumes), supposés être significatifs de la présence en profondeur de pétroles en gisements; mais, en réalité, ces indices de surface peuvent aussi être trompeurs.

En raison des indices repérés en abondance, c'est toute l'Asie occidentale qui retient l'attention au début du XXème siècle.
Outre les suintements millénaires du haut Tigre et du moyen Euphrate, on sait qu'il y a du pétrole dans le Caucase, reconnu ici de longue date grâce aux exsudations de la péninsule d'Apchéron près de bakou, et on note un peu partout des indices d'hydrocarbures, en Perse, dans le désert de Koweit, aux abords de la mer Morte, sur certaines îles du golfe Persique et de la mer Rouge.

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08/08/2005

EXPANSION COLONIALE : Asie orientale (4)

Au tournant du XXème siècle, l'Asie orientale et extrême orientale offre par endroits une abondance de richesses minérales et minières qui excite beaucoup l'intérêt.
Ainsi les terrains houillers au Yunnan surprennent en raison de l'extension et de la continuité de leurs affleurements.

Mais cette période est aussi celle de l'avénement du pétrole, avec l'innovation du forage rotary apparue en 1901 aux Etats-Unis d'Amérique.

Le pétrole est reconnu dans les Indes orientales, sur des territoires soumis aux influences néerlandaise et britannique. Le forage du pétrole débute en 1872 sur l'île de Java (Soerabaia). Au début des années 1890, de l'huile est extraite avec succès dans le nord de Sumatra et de nouvelles découvertes sont enregistrées dans l'est de l'île (Palembang). La découverte du gisement de Miri dans le nord de Borneo (Sarawak) en 1910 oriente la prospection vers le Brunei où la première découverte significative date de 1929 avec la mise en évidence du gisement de Seria.

D'autres régions attirent l'attention, à commencer par la Mandchourie, riche de schistes bitumeux, que l'on distillait pour le pétrole au XIXème siècle. La Basse-Birmanie se remarque aussi, en raison des prélèvements séculaires d'huile minérale effectués à Yenangyaung, dans le bassin de l'Irrawaddy.

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05/08/2005

EXPANSION COLONIALE : Afrique orientale et australe (3)

Le grand départ de l'activité minière en Afrique et en Asie date de la période coloniale du XIXème siècle. Parfois, les richesses minières étaient déjà proverbiales.

Les colons portugais ne s'étaient pas maintenus dans les comptoirs établis sur les côtes africaines bordées par l'océan Indien, l'attraction qui s'exerçait du littoral vers l'intérieur des terres était sans doute celle de l'or.
Entre Zambèze et Limpopo, le plateau du Matabélé fut le siège d'un puissant royaume, le Monomotapa, lequel extrayait l'or et en faisait un commerce régulier. Placé au XVIIIème siècle sous la protection des portugais avant que celle-ci ne s'effritât en Afrique orientale et australe, cet ancien royaume africain disparut mais pas la notion de richesse qu'il avait symbolisé.

Plus tard, les grandes entreprises de colonisation de l'Afrique orientale et australe, sous la conduite des agents des compagnies à charte, pourront s'appuyer sur les récits documentés des explorateurs.
L'existence des séries cuprifères du Katanga, par exemple, déjà indiquées dès la fin du XVIIIème siècle par les portugais, est signalée par Cameron lors de sa traversée de l'Afrique d'Est en Ouest en 1873-1875.

En Afrique orientale et australe, l'attraction que les minéraux et métaux de certaines régions suscitent détermine vraissemblablement l'aménagement territorial de diverses surfaces, d'une façon ou d'une autre, contribuant ici à éliminer des entités territoriales et là à en créer ou élargir d'autres : les reefs (conglomérats aurifères) et les gîtes diamantifères du Veld, les quartzites aurifères des plateaux du Matabélé et du Manyka, les schistes dolomitiques cuprifères des hauts plateaux Congo-Zambèze.

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09/07/2005

EXPANSION COLONIALE : Haut-Pérou (2)

La région du Cerro Rico, dans le Haut-Pérou, est encore mal connue des espagnols, semble-t-il, au moment du partage territorial de l'Empire inca entre les conquistadores. Elle se trouve incorporée dans le district territorial assigné à la Gobernacion de la Nouvelle Tolède par la capitulation du 21 mai 1534.

On ne sait si la découverte du minerai d'argent joue un rôle quelconque dans la guerre civile qui met aux prises les conquistadores de 1534 à 1548 au Pérou, à la suite de laquelle un nouvel ordre territorial se dessine dans l'aire andine avec la formation de la vice-royauté du Pérou.

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03/07/2005

EXPANSION COLONIALE : la Conquista (1)

Les chapîtres préliminaires de la longue et inégale expansion de la puissance des Etats européens dans les autres parties du monde comportent des aspects miniers encore bien peu mis en lumière.

Longtemps avant le XVIème siècle, avant l'or et l'argent du Nouveau Monde, l'Occident se ravitaille en poudre d'or ici ou là, loin le plus souvent, bien au-delà des rivages de la Méditerranée. L'Afrique du Nord, pourvoyeuse en métal jaune, avait suscité des projets de conquête, ceux des Aragonais et des Castillans, mais c'est la 'pénétration marchande' qui domine encore à cette époque.

Avec la Conquista (1519-1540), l'approvisionnement en métal précieux se rattache à un modèle qui n'est déjà plus seulement marchand et qui a des prolongements territoriaux.
Si l'or est un puissant ressort des entreprises des conquérants de l'Amérique, cela tient davantage à la mythologie et à l'imaginaire qu'il engendre qu'à ses sources géologiques. Mais ces sources géologiques ont-elles à un moment ou à un autre une importance 'territoriale' dans l'aménagement des surfaces qui se dessine progressivement sur le continent américain ?

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