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12/07/2005

EUROPE (1168) : le sort des armes (3)

La question des gisements houillers en situation frontière a été traitée diversement en Europe. Une des solutions appliquées découle du sort des armes et a consisté à déplacer la ligne divisoire pour tenir compte de l'emplacement et de l'orientation des gisements.

Là où la métallurgie lourde se fonde particulièrement sur le charbon, les zones houillères suscitent des convoitises et les frontières se trouvent disputées et déplacées.
Dans le cadre des réaménagements territoriaux franco-allemands du XIXème siècle, le tracement de la frontière politique est influencé par la présence et l'emplacement de gîtes visibles à la surface du sol, mais aussi par des terrains atteints et reconnus en profondeur.
Les affleurements houillers de Sarrebrück et Sarrelouis en 1815, les amas superficiels de fer autour de Thionville et Hayange, les terrains masqués des environs de Petite-Rosselle et Forbach et de la plaine de Creutzwald en 1871 pèsent de façon décisive sur la position de la frontière franco-allemande en Sarre et Lorraine, et au profit de l'Allemagne.
[G&F No. D-3 : ALLEMAGNE/FRANCE. Sarre et Lorraine (1990)].

Là où les richesses du sol et de l'industrie se sont considérablement développées aux frontières, l'importance vitale reconnue aux grandes zones industrielles nourrit des préoccupations de sécurité qui stimulent des tendances à l'accroissement de territoires.
La frontière ne garantit pas nécessairement la sécurité des zones industrielles et minières parcourues par son tracé, à une époque où le recours à la force n'est pas prohibé par le droit international et qu'en outre les antagonismes prévalent sur l''esprit de coopération' dans les relations de voisinage.

12:40 Écrit par Jean Pierre Bouvet dans EUROPE (1168) | Lien permanent | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer